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Nous avons testé l’Aeropex, un surprenant casque audio Bluetooth à conduction osseuse

Le casque d’AfterShokz délivre un son de bonne qualité et séduira les sportifs qui recherchent un appareil qui tient bien en place et ne coupe pas de l’extérieur.

L’Aeropex du constructeur AfterShokz est un casque audio qui sort de l’ordinaire, car il ne rentre ni dans la catégorie de modèles serre-tête, ni dans celle des écouteurs. En effet, il utilise une technologie de conduction osseuse qui consiste à transmettre le son à l’oreille interne, en passant par les os du crâne. Les tympans n’interviennent donc absolument pas dans le processus d’écoute, ce qui peut avoir des avantages pour les personnes qui souffrent de problèmes à ce niveau.

L’Aeropex est surtout destiné aux sportifs qui recherchent un casque qui tient bien en place et ne veulent pas être isolé de l’extérieur. Mais est-ce que la qualité sonore est au rendez-vous ?

Le casque est constitué d’un arceau souple qui passe derrière le cou et de modules vibrants qui se positionnent juste devant l’oreille, au niveau des pommettes. Grâce à sa structure souple et à sa légèreté (26 g), il se révèle très confortable à porter, tout en assurant un excellent maintien lors des activités physiques. En outre, la transpiration ne lui fait pas peur grâce à une certification IP67. Toutefois, le constructeur ne le recommande pas pour faire de la natation.

Au calme, le son se révèle plutôt satisfaisant. Certes, on ne retrouve pas la dynamique des écouteurs intra-auriculaires, avec un rendu un peu plat, mais on arrive quand même à ressentir les basses, ce qui est une bonne surprise. En revanche, il faut éviter de pousser le volume trop fort, car on obtient dans ce cas des vibrations fortes dans les pommettes. Les amateurs de massages apprécieront…

Sans surprise, l’Aeropex est l’antithèse des casques à réduction de bruit et il faut éviter de l’utiliser dans un environnement trop bruyant. Si c’est le cas, le constructeur a une solution surprenante : il livre une paire de bouchons d’oreilles ! Les contrôles sont simples avec une touche multifonction située sur le module vibrant gauche et deux boutons placés sous le boîtier situé derrière l’oreille droite. Un de ces boutons sert également pour la mise en marche et pour l’appairage Bluetooth. Après un petit temps d’adaptation, ils se manipulent sans problème.

Nous avons également testé le casque pour passer des appels téléphoniques : le son se révèle de bonne qualité tant en écoute que pour l’interlocuteur, à condition de se trouver dans un endroit pas trop bruyant. Sinon, il sera difficile à votre correspondant de vous entendre clairement.

Côté endurance, nous avons mesuré une autonomie de 7 heures 8 minutes, un score très satisfaisant en comparaison avec des écouteurs true wireless. Pour recharger l’Aeropex, il faut utiliser un câble USB qui se termine par un connecteur magnétique, pratique mais propriétaire.

Bonne nouvelle, le constructeur a eu la bonne idée de livrer deux câbles de charge. Il est donc conseillé d’en mettre un de côté, au cas où vous perdez l’autre.

Enfin, AfterShokz livre une sacoche de transport en plastique souple pour ranger le casque quand vous ne l’utilisez pas.

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Vendu un peu moins de 170 euros, l’Aeropex ne plaira pas aux mélomanes avertis, qui lui reprocheront le manque de richesse du son. En revanche, les sportifs apprécieront son confort, sa bonne autonomie et sa qualité audio satisfaisante pour faire son activité en musique, tout en ne se coupant pas de l’extérieur. Nous conseillons aussi aux personnes souffrant de problèmes de tympans de l’essayer, car il peut représenter une alternative intéressante aux casques audio traditionnels.

Terminons cette prise en main par une information d’ordre juridique : est-il possible à des cyclistes de circuler avec ce casque ? En effet, la législation interdit d’utiliser à vélo un casque audio, des écouteurs ou une oreillette Bluetooth. Mais l’Aeropex est un peu particulier, car il ne bouche pas les oreilles et permet d’entendre l’extérieur. Hélas, le Conseil d’Etat a tranché en 2017 et a rejeté la demande d’AfterShokz qui désirait que ses casques à conduction osseuse ne soient pas interdits. Cette décision s’explique par le fait que l’attention du cycliste risque d’être distraite par la musique ou par les appels téléphoniques.

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François BEDIN